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| Sujet: - HarFanG McGreY - Lun 21 Juin - 23:37 | |
| MCGREY Harfang CARTE D'IDENTITÉ
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♠ Nom : McGrey. Ouais je sais, on sent les lointaines racines anglophones. ♠ Prénom : Harfang. Hé oui, comme le piaf là!! Mes darons devaient être bourrés quand ils me l'ont donné... Et comme si ça ne suffisait pas, tout le monde me surnomme Fang. ♠ Age : 21 ans et des bananes (à un moment, j'ai arrêté de compter) ♠ Date & Lieu de naissance : Utopia, le 10 mars 79 (vous voulez l'heure aussi?) ♠ Sexe : [♀] (ça se voit pas? bande de ***) ♠ Orientation sexuelle : Homosexuelle. En théorie. Mais je n'ai pas trop eu le temps de me pencher sur la question. Et puis on est pas à l'abri d'une surprise hein?
♠ Classe : Esclave >.< ♠ Statut : Aucun ♠ Métier : Non plus XP
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ASPECT PHYSIQUE Si vous vous attendez à la définition d’un canon topissime qui a remporté tous les prix de beauté, passez votre chemin. Bon, certes, je ne pense pas être la dernière des mochetés pour autant… disons plutôt que je me situe dans la moyenne. En vérité, je n’ai pas vraiment le temps de me préoccuper de mon apparence, ce qui m’a souvent donné l’image d’une fille négligée. Mais quand on est soit en captivité soit en cavale, je dirais qu’on s’en contretappe, vous voyez?
Tout d’abord, le visage. C’est sans doute la seule chose de vraiment délicat dans mon apparence physique globale. J’ai les traits fins et réguliers, un nez droit, une bouche engageante; mais la plupart du temps, tout est à moitié dissimulé derrière ma volumineuse tignasse. D’une couleur indéfinie entre châtain, brun et cendré, celle-ci forme un tombé lisse autour de mon visage. Mes cheveux sont coupés au-dessus des épaules, pour ne pas me gêner, et encadrent mes yeux d’un bleu très sombre –une couleur peu conventionnelle, on me l’a souvent dit. La plupart du temps, ils sont coiffés à l’arrache –je n’ai jamais pris le temps de m’en occuper, juste de les couper au couteau ou au ciseau lorsqu’ils me dérangeaient trop.
Mais mis à part le visage, tout le reste de mon corps n’est pas vraiment ce qu’on pourrait qualifier de glamour. Comme j’ai passé plus de temps à essayer de survivre qu’à me faire belle, l’envergure de ma silhouette s’en ressent. J’ai une carrure athlétique, des épaules larges, des bras musclés et noueux, des mollets en béton, bref, taillée pour la lutte et l’endurance plutôt que pour défiler sur un podium. C’est d’ailleurs clairement l’impression qui se dégage de moi: on m’a souvent demandé si je ne sortais pas d’une carrière de catcheuse. Une aura de force physique, pas très féminine je vous l’accorde. Pour compenser un peu, mère nature m’a dotée d’une généreuse poitrine, de hanches souples et de fesses rebondies. Mais vu que la plupart du temps, ces formes sont dissimulées sous des vêtements ternes, plus pratiques que beaux, cela ne se voit pas vraiment…
ASPECT PSYCHOLOGIQUE Une punaise dans un pantalon. Un trou dans la tête. Un morpion. Voilà ce que je pourrais globalement devenir pour vous si vous êtes catalogués dans le camp « ennemis » de mon esprit manichéen. Quand je le décide, je peux être une véritable teigneuse qui fait tout pour rendre aux gens la vie impossible. Têtue, rebelle, prompte à la colère, je n’ai pas un caractère facile, je vous l’accorde. Comme je n’aime pas trop réfléchir, je réagis souvent au quart de tour et préfère cogner que philosopher –c’est plus simple, ça coûte moins cher, et c’est surtout plus rapide. On dit que la violence ne résous rien? Hé bien, c’est la connerie la plus aberrante que j’ai entendue jusqu’à maintenant! J’ai toujours réglé mes problèmes par les poings et ça marche très bien. Vous devriez faire de même. Vous l’aurez compris, j’ai le sens chaud et je suis plutôt bourrine, du genre à foncer dans un mur plutôt que de le contourner. Les subtilités, c’est pas mon truc. J’ai un sens de l’humour très grinçant et cynique, et je suis sans doute la fille la plus ironique que vous ayez rencontré. Non pas que j’aime forcément me moquer des gens ou la méchanceté gratuite… mais parfois, c’est jouissif de se foutre de la gueule des autres. On m’a souvent dit que j’étais limite cruelle dans mes remarques acerbes, mais honnêtement, je m’en bat les reins. La pitié non plus, ce n’est pas mon truc. En plus quand j’ai une idée dans la tête, je suis réputée pour ne pas l’avoir ailleurs, alors on pourra insister trèès longtemps avant que je lâche l’affaire…
Je n’ai pas toujours été comme ça, loin de là. C’est mon vécu merdique qui a forgé ce caractère de chien. Et la colère haineuse que je ressent chaque jour, cette fureur vengeresse qui me prend aux tripes à chaque fois qu’il y a un Neko dans mon champ de vision… D’un autre côté, on peut dire qu’en m’imposant cette vie à la dure, ils m’ont rendue plus forte. J’ai gagné en mâturité, en indépendance, je suis débrouillarde et j’apprends vite… peut-être juste un peu trop râleuse et sanguine sur les bords. Pour autant, je n’ai pas été transformée dans ma totalité; il reste encore en moi des vestiges caractériels d’une époque où la vie était (à peine) moins difficile. De cette lointaine période, j’ai gardé un grand sens de la solidarité, de la justice et du devoir, ainsi qu’une certaine sociabilité. Disons plutôt qu’il est extrêmement difficile de gagner ma confiance mais une fois que vous l’avez, elle vous est acquise pour la vie et jamais je ne tournerais le dos à des potes dans le besoin. En gros, on peut ranger tous les Humains dans cette catégorie, et tout le reste dans la catégorie opposée… Vous voyez, il y a tout de même un peu de bon en moi! Si je le pouvais, je prendrais volontiers la tête d’un groupe de rebelles. Je pense que j’ai plutôt une âme de meneuse, dans le sens où je préfère diriger que suivre. Ainsi, je peux me reprocher la faute d’un échec sans avoir à enguirlander les autres. Et puis les plus faibles m’ont souvent suivis sans discuter lorsqu’ils avaient besoin de moi; je suppose que je renvoie l’image d’un leader charismatique mais un peu trop bourru. Je ne montre jamais mes faiblesses (question de prudence) alors forcément, les séquences émotions où on sort les mouchoirs et joue du violon, ce n’est pas pour moi.
Qu’est-ce que vous en dites? Pas facile à vivre hein? Je suis d’accord avec vous. Moi-même des fois, je me foutrais des baffes…
♠ Manie/Tic : On me dit très souvent que j'ai la fâcheuse manie de foudroyer les gens du regard. Mais moi, je ne me suis aperçue de rien... *air angélique* ♠ Aime/Déteste : Il y a beaucoup de choses que je déteste, mais très peu que j'aime. Parmi ces dernières, on peut citer les grands espaces, la liberté, l'honnêteté, la bonne bouffe. Par contre, je hais les nekos, les espaces trop exigüs, les endives, la fausse modestie... si on devait faire la liste, on en aurait pour toute la nuit! ♠ Autre : Vous voulez dire autre le fait que je sois une sclave à caractère de chien lâchée dans une ville de merde et dirigée par des sales OGM pour le moins sadiques? Rien... je crois...
BIOGRAPHIE Si jamais vous êtes à la recherche d’un lieu où vous faire des petites frayeurs, vous tapper des trips sur l’insalubrité ou encore si vous êtes en quête d’endroits trash, je ne pourrais que vous conseiller le ghetto d’Utopia, qui excelle dans sa catégorie. Loin de moi l’idée de me transformer en guide touristique, mais je sais de quoi je parle. Et pour cause… j’y suis née et j’y ai passé les six premières années de ma vie.
C’était dur, là bas. Une survie permanente, une véritable jungle urbaine. Je pense que mes vieux m’ont appelée Harfang en souvenir de l’époque où nous, humains, pouvions nous mouvoir librement à l’extérieur, respirer l’air pur, vivre sans craindre la servitude ou la misère. Ou peut-être tout simplement parce que nous venons du ciel. Toujours est-il que je suis née et j’ai grandi dans les bas-fonds les plus crades, effrayants, immondes et infects qui soient, obligée d’assumer des responsabilités dès mon plus jeune âge. La vie là-bas s’apparente à celle que les fauves pourraient avoir en pleine savane: sans cesse rechercher sa pitance, voler aux autres quand on a le ventre trop vide, manger ou être manger, protéger sa famille de l’insécurité qui règne dans les rues. On pourrait penser que puisque toute la vermine humaine est dans le même bateau, elle s’entraiderait… mais ce n’est pas du tout le cas. Les habitants sont complètement barrés: la faim les rend fous, les agressions et les vols sont monnaie courante, les bastons sont devenues le moyen le plus sûr de régler ses comptes. C’est là que j’ai grandi, en compagnie de mes deux parents et de mon frangin, Henric, de deux ans mon cadet.
Nos préoccupations quotidiennes étaient simples: trouver de quoi nous remplir la panse et échapper aux marchands d’esclaves qui de temps en temps faisaient des razzia dans le bidonville. Dès mon plus jeune âge, je trouvais que la situation n’était pas normale. On pensait, on respirait, on avait des sentiments: comment pouvait-on traiter des gens de la sorte? Comment des erreurs de la nature tels que les Nekos avaient-ils pu prendre le pouvoir au point de nous asservir? Ce qui était véritablement flippant, c’était la docilité et le fatalisme avec lequel les Humains du ghetto prenaient la situation. Quand je me révoltais devant leurs yeux, les incitant à se bouger le cul pour faire changer les choses, je n’avais droit qu’à des regards fuyants, des haussements d’épaules, des « c’est la vie » lancés d’un ton blasé. Mais euh… HELLO? Il y a quelqu’un pour se rendre compte de ce que l’on vit est complètement dingue ? … Apparemment pas. Je n’avais même pas cinq ans quand j’ai compris que je ne pourrais jamais me satisfaire de cette situation inadmissible, et que mon destin se situait bien ailleurs de se souterrain puant, même si pour cela il faudrait souffrir et même mourir. Mais en quoi la souffrance du dehors serait-elle pire que celle d’ici? Je n’avais rien à perdre et tout à gagner. On parlait dans les rues de vagues rumeurs, des potins lointains selon lesquels des rebelles s’étaient regroupés en masse, loin d’ici, afin de renverser le pouvoir royal en place. Plus aucun doute à avoir. J’avais trouvé ma vocation.
- - - - - - - - - - - - - - Mais à peine avais-je pris cette décision que mon père mourut, d’une maladie de merde contractée dans l’insalubrité de notre lieu d’habitation. Je vous passe les détails déchirants qu’une telle scène a engendré. Ce décès m’a rendue folle de tristesse, mais il m’a également donné des forces insoupçonnées nécessaires pour accomplir une juste vengeance. Dès lors, les événements se sont accélérés. Ma mère a été capturée puis emmenée dans la boutique d’esclave d’Orson, un salaud obèse qui faisait comme les autres son commerce sur le dos de pauvres hères sans défense. Même si cela représentait sans doute une possibilité de vie meilleure, ma mère ne voulait pas être séparée de nous. Elle a fait une véritable scène pour pouvoir emmener ses enfants avec elle, ce qui lui a été refusé. Mon frère et moi, hurlants et pleurants, l’avons regardée s’éloigner sans pouvoir rien y faire. Bon sang, je souhaite de ne jamais revivre une telle sensation d’impuissance. J’avais donc six ans quand j’ai dû assumer pleinement mon rôle et m’occuper de mon frère. C’est à cette époque là que j’ai rencontré Blast, mon meilleur ami. Il avait un an de plus que moi et, à mon instar, était né et avait grandi dans le ghetto. On est tout de suite devenus très liés, non seulement parce qu’on avait eu le même destin, mais surtout parce qu’il me ressemblait beaucoup: sanguin, loyal et charismatique. En fait, c’était une vraie tête à baffe, comme moi: son ironie continuelle me donnait envie d’en faire de la chair à pâté… autant dire que j’avais trouvé mon alter-ego. Petit à petit, on a appris à compter l’un sur l’autre, on est devenus un véritable duo inséparable. Cette situation a duré jusqu’à l’année de mes onze ans, période où j’ai appris que le maître de ma mère était mort, et qu’elle retournait provisoirement dans la boutique d’Orson en attendant d’en retrouver un nouveau.
C’était une occasion en or. Je n’ai rien dit à Blast, car il aurait probablement voulu m’en empêcher. Mais la veille, je suis allée le trouver pour lui demander un service. "Tu peux garder mon frère demain? Je dois m’absenter la journée." "Tu vas où? Dans les niveaux supérieurs?" "Non. Je vais libérer ma mère des mains de ce porc d’Orson. Et n’essaie pas de me retenir." "Je n’essaye rien du tout! Va te faire démolir le portrait si ça te chante." Je savais que ce n’était pas méchant, qu’il disait ça car il était inquiet pour moi. Il m’a regardée, l’air triste, avant de poursuivre. "Essaye quand même de revenir vivante, ok?" J’étais étonnée qu’il n’insiste pas plus. Mais je me suis contentée de hocher la tête et d’aller me coucher avec l’impression qu’on ne se reverrait plus jamais.
- - - - - - - - - - - - - - L’opération a foiré. J’ai tenté de m’infiltrer par la boutique le matin avant l’aube, quand le propriétaire dormait encore, et après avoir bien sûr fait un repérage des lieux. J’ai fracturé la porte de service, mais à peine m’étais-je introduit dans les locaux qu’une alarme a retenti. Rien à foutre! J’ai couru jusque dans l’entrepôt où j’ai ouvert toutes les cages à l’aveuglette, pour finalement retrouver ma mère. On s’est étreintes brièvement en pleurant, j’ai eu le temps de remarquer sa maigreur et son teint pâle. Puis nous avons couru vers la sortie, dans le chaos ambiant, quand Orson a débarqué avec ses deux employés, armes à feu en main. Lorsque je dis que l’opération a foiré, c’est un gros euphémisme: elle s’est carrément transformée en mode boucherie. Au total, deux Humains seulement ont réussi à s’échapper grâce à mon intervention; les autres ont été soit repris, soit abattus de sang froid car adultes. Ma mère faisait partie de ceux-là. Je la revois encore s’écrouler, une fleur écarlate dans la poitrine. J’ai hurlé, mordu la main d’Orson de toutes mes forces, bien décidée à lui arracher les poumons. Comme si une gamine de onze ans pouvait rivaliser avec un Neko adulte… Quoi qu’il en soit, ça ne lui a pas plu; mais alors, pas du tout. Il m’a saisie à la gorge et commençait déjà à m’étrangler quand une autre mâchoire a mordu son poignet, le faisant lâcher prise. C’était –fais chier!- Blast, avec son sourire arrogant, qui m’a aussitôt pris la main et m’a entraînée vers la sortie. J’ai couru à perdre haleine, mais ça n’a pas suffit. Les Nekos étaient fous de rage. Blast et moi avons pris cher ce jour là. Orson est quelqu’un de rancunier; il n’a pas oublié que c’était moi qui était la cause de tout ce foutoir. Comme je n’avais pas encore 12 ans, il n’avait pas la liberté de me faire exécuter. A la place, il m’a donc envoyée en taule en me promettant une vengeance toute personnelle le jour où je sortirais. Encore aujourd’hui, le seul souvenir de son sourire gras et immonde suffit à me mettre en rage. Je n’oublierais jamais cette soirée, ses paroles.
"Quand tu sortiras de là, tu vas déguster…"
- - - - - - - - - - - - - - A peine arrivés en taule, assourdie par le bruit de la cascade et aveuglée par une frustration immense, j’ai collé la beigne de sa vie à Blast.
"Non mais t’es crétin ou quoi? Je t’avais dit de surveiller Henric! Il est où, pendant que tu fais le mariole ici, hein?"
Je lui aurais volontiers tordu le cou. Avec patience, il m’a expliqué qu’il avait laissé mon frère à la garde d’un de ses amis, quelqu’un de confiance sur qui l’on pouvait compter. Ouais… hé bien, vaudrait mieux. Car on était pas près de sortir d’ici. Je ne sais pas si il vous est déjà arrivés d’aller faire un tour à la prison d’Utopia, alors pour votre information, c’est un endroit puant, immonde, obscur et surtout très bruyant. A devenir maboul. Blast et moi, nous avons passé trois mois dans cet enfer. Trois mois à maigrir à vue d’œil, à devenir des cadavres ambulants, à n’être plus que l’ombre de nous-mêmes. Et honnêtement, je crois que je n’aurais pas tenu si il n’avait pas été à mes côtés. On a eu beaucoup de galères dans nos foutues vies mais à chaque fois, on avait réussi à les surmonter, parce qu’on était ensembles. Si il n’y avait pas eu Blast, je me serais probablement laissée mourir. J’aurais touché le fond, tout simplement. C’était triste à en pleurer. Mais d’un autre côté, je n’étais pas du tout pressée de sortir, car je savais que le châtiment d’Orson m’attendait au-dehors.
On avait perdu la notion du temps, mais ce jour a fini par arriver. Blast a été vendu pour une bouchée de pain à la première famille Neko qui passait par là. Moi, je suis restée avec Orson, pour son plus grand plaisir. Je vais vous épargner les détails pénibles; contentez-vous de vous dire que sa vengeance était à la hauteur de ce qu’il m’avait promis. Je haïssais ce type, je le vomissais de tout mon être. Si seulement j’avais pu voir sa tête embrochée sur une pique. Je n’en pouvais plus tellement je le détestais. Et comme je ne suis pas du genre à m’avilir ni rester les bras croisés, j’ai décidée de lui faire goûter à la colère mode Harfang. Je savais que physiquement, je n’avais aucune chance de gagner contre lui, qui faisait au bas mot 70 kilos de plus que moi. Mais quand on m’y pousse, je peux être une véritable fourbe. J’ai guetté pendant plus de six mois l’occasion propice pour lui faire une crasse mortelle, du genre avaler sa langue. Et puis, comme il m’avait pris pour sa femme de ménage (non mais vous m’imaginez, moi, en train de faire le ménage? Quelle blague!), j’ai décidé de l’empoisonner avec du produit de nettoyage, que j’ai versé dans son verre. Il ne fallait surtout pas que ça ait l’air d’un meurtre. Sinon, je me serais faite flinguée aussitôt par les autorités. A ma grande surprise, ça a marché; dès le moment où Orson s’est effondré, j’ai recommencé l’opération de sauvetage que j’avais orchestré un an plus tôt en ouvrant toutes les cages de la boutique. L’alarme s’est déclenchée une nouvelle fois, prévenant la garde qui n’allait pas tarder à arriver. J’ai fait sortir tout le monde, et je m’apprêtais à déguerpir à mon tour quand des cris m’ont alertée. Dans la précipitation, j’avais oublié au fond de l’entrepôt un groupe de mômes attendant d’être libérés. J’ai hésité. Moi ou eux? Si je sortais maintenant, j’avais une chance de m’échapper. Mais si j’allais les aider, c’était foutu pour moi. J’ai poussé un juron, de toutes mes forces. Puis j’ai soupiré et je suis allée les libérer. Comme prévu, il était trop tard pour moi et je me suis re-faite choper.
Retour à la case départ, dans une autre boutique. Life is beautiful…
- - - - - - - - - - - - - - A ma plus grande surprise, j’y ai retrouvé Blast, qui avait mené la vie trop dure à ses proprios; il ont fini par le jeter. Quand je lui ai raconté que j’étais de nouveau là pour avoir voulu secourir des gosses, il a éclaté de rire.
"Pauvre tarte!"
Je lui ai fait un doigt. Puis j’ai souri, malgré moi; c’était bon d’être de nouveau ensemble. En tout cas, c’était bien la dernière fois que je faisais preuve d’une telle générosité stupide. Trop bon trop con comme on dit! Tous les deux, croyez le ou non, on s’est échappés au bout d’environ deux ans de captivité, puis on est retournés au lieu des origines, là où l’on était à peu près sûrs de pouvoir se fondre dans la foule: le ghetto. J’y ai retrouvé Henric, qui était –dieu merci- vivant et en bonne santé. J’avais alors 14 ans, presque 15. Et je n’avais pas dit mon dernier mot! Il était hors de question que la cavale des mois précédents se reproduise. Je voulais changer le monde, j’avais des ambitions et de l’espoir à revendre. Avec Blast, on a commencé à organiser ce qu’on a appelé « les guérilleros du ghetto », une bande d’ado dont on avait le commandement. En réponse aux rafles des Neko dans le bidonville, on menait des raids dans les boutiques, pour libérer ceux qui nous étaient chers. Au début, ça n’a pas été facile de convaincre des Humains passifs et blasés de se joindre à notre cause. Ils étaient tous trop effrayés.
"Moi, j’ai mes frères et sœurs à m’occuper" disait l’un. "Je ne peux pas les laisser seuls." "Et moi, ma mère est morte…" "Oui, et moi, j’ai…"
J’étais sur le point de répliquer que moi aussi, mes parents étaient morts. Que j’avais souffert comme les autres, que j’avais même été en taule. Et que ma vie, c’était de la merde. Au lieu de ça, j’ai serré les dents, pris une grande inspiration, et me suis lancée dans un discours qui les as tous (ô surprise!) galvanisés. Waouh, je m’étais découverte des qualités de leader.
Henric est mort l’année suivante, dans l’une de ces excursions. Je commençais sérieusement à baliser de voir mon monde se dépeupler petit à petit. Heureusement, Blast était toujours là.
- - - - - - - - - - - - - - L’année de mes 19 ans, j’ai été capturée de nouveau. Oui, je sais, ça commence à faire beaucoup hein? J’ai été vendue rapidement, à une vieille mégère Hybride acariâtre et sadique qui m’a rappelé l’époque où Orson s’occupait de moi. J’avais trop souffert de ce genre de situations pour y retomber une nouvelle fois. Alors après quelques mois, et en voyant que la vieille ne crevait pas, j’ai décidé de l’y aider un peu. Le coup du poison, c’était un peu trop répétitif pour être naturel. Je l’ai étouffée avec son oreiller. Elle avait beaucoup moins de force qu’Orson, puisqu’elle était âgée et sèche; mais c’était une Hybride et j’ai bien cru qu’elle allait renverser la situation! Finalement, j’ai réussi in extremis mon œuvre. Même si ça avait l’air d’un banal décès dû à la vieillesse, deux propriétaires qui mourraient entre mes mains, ça commençait à faire un peu suspect. Les autorités m’avaient dans le collimateur.
Ils ont fini par me coller dans une sorte de boutique spécialisée pour les Humains rebelles multi-récidivistes, où je me suis faite de nombreux amis. J’avais alors presque 21 ans. L’ennui, c’est que là-bas, on y reste jamais bien longtemps. Soit on est remis en taule, soit on est placés chez des Nekos de la pire espèce… Mais même ça, ç’aurait été plus doux comparé à la troisième option. Le Palais. Moi qui avait toujours trouvé un moyen de m’en sortir, ou qui n’avait presque jamais baissé les bras, je commençais à y entrevoir, peut-être, la fin de mes aventures. Si on m’envoyait là-bas, c’était foutu pour moi. C’était foutu pour tous ceux qui y allaient. La famille royale était réputée pour être la plus exigeante, instable et sadique de tout Utopia. Et il n’y avait pas d’échappatoire: soit vous creviez à la tâche, soit on vous coupait la tête pour insubordination ou crime de lèse-majesté. Si j’allais là-bas… je sentais ma gorge se serrer rien qu’à cette pensée.
En gros? Retour à mon obsession quotidienne. Il fallait que je me tire d’ici, et vite.
VOUS
♠ Prénom ou pseudo : Call me Fang ;) ♠ Age : 19 ans ♠ Serez vous actif ? Je dirais 7 ;)
♠ Comment avez-vous découvert Eden ? : Par un top-site (mais sais plus lequel...) ♠ Comment trouvez-vous Eden pour le moment ? J'aime! Le design est sympa, le contexte travaillé, et surtout il offre une grande envergure de choix possibles, ce qui n'est pas le cas partout ♠ Autre chose ? Hum... merci de m'accueillir? X3
♠ Le code (en spoiler) :- Spoiler:
[Code Bon] by Sasha
Dernière édition par Harfang McGrey le Mar 22 Juin - 21:17, édité 7 fois |
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