Gabriel Weissburg Prince d'Eden
Sujet: Gabriel Weissburg Jeu 24 Juin - 9:41 WEISSBURG GABRIEL
CARTE D'IDENTITÉ ♠ Nom : Weissburg♠ Prénom : Gabriel♠ Age : 26 ans♠ Date & Lieu de naissance : 1er février - Palais Royal, Utopia♠ Sexe : [♂]♠ Orientation sexuelle : Bisexuel♠ Classe : Famille Royale ♠ Statut : Prince ♠ Métier : {Don Juan}
ASPECT PHYSIQUE
Gabriel, comme tout bon dragueur – royal – est de physique agréable à la vue. Et au toucher – non nous ne désirons pas de commentaires à ce sujet. De sang Neko – et royal – le jeune homme dispose de quelques attributs le différenciant des Humains. Tout d’abord, de deux oreilles de chat perchées sur son crâne, remuant selon son humeur. De poil blanc tirant sur l’argenté, tout comme ses cheveux soit dit en passant, il lui arrive d’essuyer des remarques des plus incongrues à ce sujet, étant peu connu comme figure royale, mais cela ne lui fait ni chaud ni froid. Ensuite, tout aussi remarquable, une queue du même pelage s’étend de son coccyx. Tout comme celle son frère cadet, elle est encerclée à son extrémité par un anneau d’or blanc attestant son rang élevé. Il a supprimé le médaillon en forme de couronne pour pouvoir passer inaperçu dans les rues d’Utopia. De peau pâle, laiteuse, recouverte de poils discrets la rendant douce au toucher, et de carrure plus svelte qu’imposante, il peut sembler de porcelaine, ce qui est totalement faux. Doté d’ongles aussi tranchants que la lame d’un rasoir s’il n’y fait pas attention, doué d’une agilité et d’une dextérité féline, capable de voir presque parfaitement dans l’obscurité de la nuit grâce à ses iris en fente, et disposant du panoramique auditif de ses ancêtres les chats, Gabriel pourrait facilement se reconvertir tueur. Son odorat est lui-même très développé, mais lui sert bien plus lors de ses ébats que dans d’éventuelles disputes, de même que l’ultra sensibilité de ses mains. Des sens fort gâtés par la nature, mais tout de même au détriment du goût (cf. Aspect Psychologique). Plus petit que son frère de quelques centimètres, moins volontaire et préférant la discrétion, Gabriel n’est pas celui qui préside lors des réunions familiales. Bien que d’une tenue noble et altière, d’une démarche gracieuse et déterminée, d’un regard droit et impassible, le jeune homme arrive facilement à se fondre avec le peuple. Tout comme faire partie de la tapisserie lors des repas en famille. Ses habits, toujours immaculés et d’un certain chic, sont cependant d’une simplicité extrême pour la plupart, de par leur couleur et par leur coupe, ce qui lui permet de se rendre encore plus invisible tout en restant… un Don Juan. Néanmoins, grâce à sa mère et à sa sœur, sa penderie reste celle d’un Prince, contenant belles et richissimes parures. Et bijoux. Que Gabriel ne met que lorsqu’il y est contraint et forcé. Le reste du temps, hormis l’anneau à sa queue, le seul autre bijou qu’il porte est un bracelet de cheville d’or et de diamants, souvenir de ses années passées avec Lilith, Kanvael et Runig (cf. Histoire). Que pourrais-je vous dire d’autre ? Au niveau du visage, le Prince est taillé de traits presques efféminés, androgynes, attirant dans ses filets les hommes comme les femmes. Ses yeux d’argent clair s’il est de bonne humeur, gris orageux dans le cas contraire, sont fendus – oui je vous l’ai déjà dit mais ça me fait plaisir. Bien que sa peau soit blanche, le jeune homme rougit rarement, n’étant jamais en colère, laissant glisser les sentiments violents, et étant étrangement distant à lui-même lorsqu’il copule. ASPECT PSYCHOLOGIQUE
Gabriel est loin d’avoir le tempérament d’un futur Roi. Des qualités requises il n’en possède que deux, à savoir le calme et la diplomatie. Tout en sachant que son côté calme tire vers l’indifférence et la diplomatie vers le conciliant, donc pas des points très brillants pour un Neko royal. Entendons-nous bien : si Gabriel devait un jour monter sur le trône, Humains et Nekos s’entendraient comme cochons et Eden serait le paradis de la débauche. Non, je n’exagère pas. Très détaché du monde l’environnant, s’il appréhende parfaitement tout ce qui se déroule autour de lui il donne malgré tout l’impression d’être éternellement ailleurs. Cette façade indifférente et placide est, en quelque sorte, son masque de marbre contre les aléas de la vie, révélant peu de choses hormis la réserve, la sympathie et la tolérance machinale. Cependant, il faut avouer que cette apparence est facilitée par la véritable absence de sentiments violents chez le Prince. Presque jamais en proie à la colère ou à la honte, rarement investi de passion, les émotions de Gabriel ne semblent monter en couleur que lorsqu’il est en présence de sa sœur. Aiko, Princesse d’Eden. Petite sœur au tempérament rafraîchissant et hardi. Pleine de vitalité et de détermination, alors que lui-même ne sent que résignation et paresse. Elle est la flamme qui ravive les braises de son âme, mais aussi l’unique personne à profiter de son amour. Gabriel remuerait ciel et terre si elle le demandait, serait son Champion s’il fallait la défendre, et écouterait tous les maux qu’elle a sur le cœur si cela pouvait tarir ses larmes. Mais même si la jeune femme peut tirer quelques sentiments de lui, on n’efface pas des années d’habitudes en claquant des doigts. Donc tout ce qu’il entreprend avec elle ou pour elle, reste teinté d’une certaine neutralité, d’indifférence. Les rapports avec le reste de sa famille ne sont pas exactement bienheureux. On ne pourrait pas dire qu’ils soient non plus malheureux, mais Gabriel pourrait y être étranger que cela ne changerait pas grand-chose. Fut un temps où il semblait que Julian l’adorait, mais les temps changent, et de son attitude le Prince sent plus à présent un certain mépris tout comme un soupçon de haine. Quant à son père le Roi, qui ne paraît pouvoir le regarder sans songer qu’il est un échec, Gabriel éprouve de vagues remords comme quelques traces de sympathie. Il est son sang, après tout, et a longtemps admiré le monarque sous tous les aspects de sa vie, et pour sa capacité à mener le royaume. Néanmoins, il garde une certaine méfiance et réserve à son propos, conscient des accidents que son père pourrait malencontreusement déclancher pour l'éjecter du trône futur. Au sujet de sa mère, le Prince entretient une relation affective presque normale pour un rapport mère-fils, gardant tout de même bien plus de distance avec elle qu’avec sa sœur. Du reste nous dirons que Gabriel est un charmeur sans honte. Usant de son physique avantageux, de son verbe érudit, il aime finir ses soirées accompagné d’une autre personne sous la couette. Voire deux. Habitude et besoin nés de manière presque malsaine, il n’éprouve cependant aucune franche satisfaction à mordre dans le fruit de la passion. Eternellement indépendant – sauf au sujet d’Aiko – et à la recherche de quelque chose d’autre, derrières ses airs chaleureux et courtois, le Prince est un être exagérément railleur et froid, ne craignant de blesser autrui ou de lui complaire grandement, agissant généralement dans son propre intérêt.♠ Manie/Tic : ~ Bien que très observateur, le Prince a la fâcheuse tendance d’avoir la tête dans les nuages et de laisser son regard sur une position fixe. Ce qui, malgré son rang – car non révélé à chaque coin de rue – peut l’entraîner dans des histoires impossibles s’il lorgne sur la mauvaise personne.♠ Aime/Déteste : Aime, entre autre : ~ Adore Aiko, mais ça je pense que vous l’avez compris depuis le temps. ~ Flâner dans les rues d’Utopia lui change les idées, observer la voûte étoilée en soirée du toit d’une des habitation lui apaise l’âme. Occupations régulières au grand damne de ses géniteurs. Déteste, entre autre : ~ Aussi étrange que cela puisse paraître, Gabriel n’aime pas manger. De goût délaissé par rapport à ses autres sens, les saveurs lui paraissent ternes et la nourriture donc presque inutile. Autant dire que les banquets de la cour l’exaspèrent au plus haut point. ~ Doté d’une malchance à toute épreuve, le Prince ne passe généralement pas une journée sans s’attirer des ennuis alors qu’il les fuit comme la peste. Ne pourrait-il point avoir la paix !?♠ Autre : Spoiler: Gabriel, prince aîné, mais aussi celui qui sera appelé à être le futur roi d'Eden n'est pas forcément le plus aimé de la famille royale. En fait, c'est sûrement celui qui doit être le plus haï par les membres de sa propre famille sauf de sa petite sœur. Totalement pacifiste, il préfère le plaisir charnel plutôt que celui de la guerre. Il aime être tranquille et évite le plus possible de se montrer à la foule. Son passe-temps préféré est sans doute de disparaitre du palais pour aller se balader en ville, ou en dehors d'Utopia. Pourtant, son père, le roi, ne l'en empêche pas. Après-tout, on n'est pas à l'abri d'un accident qui pourrait mettre son deuxième fils sur le trône plutôt que Gabriel, n'est-ce pas ? Mais Gabriel est bien au courant des manigances de son père et sait très bien se défendre en cas d'attaque. Sinon, il aime aussi passer du temps avec sa petite sœur, Aiko. Lui-même est au courant de ses manigances, et l'encourage grandement. Il tente aussi de la protéger auprès de ses parents lorsqu'elle disparaît, et surtout de son père.
BIOGRAPHIE
Sur le dossier d’une chaise de jardin un oiseau s’est posé. Les traits gracieux et le chant doux, de couleurs chatoyantes et de tenue majestueuse, si naturellement parfait et bien présenté que vous auriez aisément pu me le mettre en cage si je le souhaitais. Le mettre en cage pour qu’il reste à jamais sous mes yeux. Lui couper les ailes pour que jamais il ne me quitte. Lui brûler les cordes vocales pour qu’il ne me réveille point la nuit. Tout cela, vous l’auriez fait sans vous poser de questions. Parce que je l’aurais décidé. Parce que je suis Prince. Mais de moi, que feriez-vous si le Roi vous l’ordonnait ? Lorsque Gabriel vint au monde, premier enfant de la royale lignée Weissburg, trompettes sonnèrent et larmes d’émoi s’écoulèrent. Dans le faste et la gloire, l’adoration et la reconnaissance, le Prince annonça sa naissance au monde d’Eden. Des premières années de sa vie, il n’est rien de palpitant à relater, même si quelques experts vous diront que c’est dans le feu de la jeunesse que les traumatismes se forment. Enfant d’un tempérament calme et d’une intelligence certaine, il partagea son temps entre les câlins de sa mère, les cajoleries des serviteurs, l’enseignement royal de ses maîtres, et les nombreux espoirs formulés de son père. C’était un temps où le monde se limitait à l’enceinte du Palais, où nul visionnaire n’égalait le noble esprit du Roi, où l’amour résidait exclusivement entre les bras de la Reine. C’était un temps où, petit chaton, Gabriel prenait à cœur son devoir, et ses privilèges, de Prince. Où rien ne troublait l’équilibre de sa vie d’apprenti monarque. Temps qui fut rompu alors qu’il avait 4 ans. Lorsque Julian respira pour la première fois l’air d’Eden, lorsque son cri réveilla les morts de leur tombe, lorsque le Palais connu sa deuxième fête en l’honneur de l’allongement de la lignée royale, le sourire de Gabriel était incertain. Ce bout de Neko, cette piécette du monde, était peut-être intéressante de ses mimiques animées, attachante de ses traits infantiles, mais un halo d’adversité collait à sa peau de bébé. Un panneau signalant « problèmes en vue » se lisait dans les yeux bleus, une sonnerie d’alarme s’échappait des deux petites lèvres, et une tempête s’annonçait des gestes restreints du poupon. Julian était un cataclysme dissimulé sous des airs de Chérubin. Bien sûr, de grands royaumes Humains avaient autrefois gouverné avec doigté et sagesse sous le conseil de frères de sang. Evidemment que la scission venait avant tout de la peur et de la suspicion. Et non, Gabriel ne détestait pas son frère. Mais du haut de ses 4 ans, réalisant enfin que le ventre rebondit qu’il caressait contenait bien un être vivant, il ne put que ressasser les paroles de ses maîtres : une descendance divisée entraîne un monde sectionné, une progéniture unique apporte cohérence. Ce n’étaient que des propos de couloirs, échangés rapidement aux intercours, contraires aux desseins véritables du Roi. Mais si son père ne détenait pas la parole divine ? Alors Gabriel changea. Il était toujours l’enfant ordinaire – si on passe le détail de la royauté – câlinant sa mère, obéissant à son père, s’instruisant auprès de ses maîtres et charmant les serviteurs, mais une distance se mit en place, une espèce de no man’s land virtuel entre sa personne et le monde l’entourant. Le jeune Prince n’était pas exactement désintéressé par les autres, au contraire il était même de nature curieuse, mais ce prudent éloignement lui permettait de mieux appréhender ce qu’il voyait, entendait et comprenait. Froid aussi dans ses relations avec son petit frère Julian, par incapacité à bien comprendre les rôles que leur père leur attribuait, il n’en restait tout de même pas moins attentionné et responsable. Cherchant toujours un juste milieu entre la réserve et la bienveillance, changeant de direction comme une girouette, Gabriel installa peu à peu un climat fraternel plutôt étrange, et presque malsain, entre les deux Princes. Maladroit dans l’expression de ses sentiments et croulant sous les attentes de ses maîtres et de son père, l’enfant, même s’il ne cherchait qu’à bien faire, enterra définitivement tout espoir d’être normal socialement à l’âge de 6 ans. Lorsqu’il atteignit les 10 ans, Gabriel se vit gratifier d’une petite sœur. Aiko. L’enfant n’avait pas passé son temps à caresser le ventre de sa mère, à guetter les coups comme il l’avait fait pour Julian. Un autre garçon signifiait d’autres problèmes, chose qu’il n’encourageait pas pour sa propre survie. La venue au monde d’Aiko fut donc une agréable surprise et un émerveillement pour le Prince. Une petite fille ne posait nullement de désagréments politiques futurs. Une petite fille impliquait la diversité et la fraîcheur dans la lignée Weissburg. Gabriel l’aima au premier regard. Et il oublia Julian. Laisser Julian dans un coin de son cerveau, l’enfermer dans un des nombreux tiroirs de sa mémoire, ça n’était pas toujours évident, surtout que le petit garçon semblait l’avoir pris pour model. Mais l’arrivée d’Aiko dans leur famille facilita le détachement émotionnel de Gabriel. Passant le plus clair de son temps avec elle, usant de tout l’amour refoulé pour la choyer presque plus que sa propre mère, le Prince réussissait généralement à passer une semaine sans éprouver de remords, de honte, ou de douleur à l’égard de son cadet. Peu à peu, repousser ce dernier devint machinal, et l’exclure de son monde ne le perturbait plus. Bien sûr, il y avait toujours des moments où Gabriel remettait en question ses actions. Mais il était jeune, et l’impassibilité de ses aînés ne faisait qu’aggraver son jugement. A l’âge de 14 ans, le Prince goûta pour la première fois au fruit défendu : il sortit de l’enceinte du Palais pour explorer seul les mystérieux dédales d’Utopia. Sans autorisation, évidemment. Las du poids sur ses épaules, privé de la présence de sa petite sœur mise au lit, Gabriel céda à la tentation des lumières de la ville, l’appelant au dehors depuis déjà quelques années. De la première escapade, le jeune Neko ne garde le souvenir que de la fête battant son plein au deuxième niveau d’Utopia. Le souvenir de Kanvael, Lilith et Runig. Lilith ne devait pas avoir 8 ans, petite esclave Humaine. Ses doigts effleuraient en rythme les cordes d’un bel instrument, de ceux que les dignes artisans bourgeois savaient faire agréables aux oreilles félines, laissant une mélodie à la fois délicate et entraînante envahir l’atmosphère. Kanvael, jeune esclave Humain d’une dizaine d’années, drapé de tissus amples aux mouvements élégants, effectuait de telles gracieuses figures qu’il fallut du temps à Gabriel pour se convaincre qu’il n’était pas un Neko. Et Runig, Neko de la bourgeoisie, en âge d’être père de famille, surveillant l’attroupement de sa carrure de catcheur. Oui, Lilith, Kanvael et Runig, qui lui offrirent la liberté et le désespoir. L’indépendance et la résignation. Le bonheur et le supplice. Il y aurait bien des choses à dire sur l’improbable quartet, bien des anecdotes à raconter, mais il prendrait fort longtemps, et trop de mots, de tout poser sur table. Nous nous contenterons donc d’aller aux grandes lignes, cette partie de l’histoire appartenant intimement à Gabriel. Au cours de deux années, le Prince quitta régulièrement – et discrètement – le Palais pour visiter Utopia et, surtout, profiter de la présence de ses nouveaux amis. De ses seuls amis. « Amis ». C’est à cette époque que le jeune Neko développa son côté railleur, laissa libre court à sa spontanéité, aiguisa sa curiosité et façonna sa volonté. C’est aussi à cette époque qu’il découvrit les petites joies du peuple, les plaisirs libertins, et l’Amour. Qu’il établit sa neutralité quant à la guerre entre Nekos et Humains. Qu’il devint pleinement lui-même. Mais, comme toute histoire le veut, les beaux jours ne durèrent pas, et prirent fin avec l’intervention des Pirates. Agé de 16 ans, ayant suivit et suivant toujours l’un des meilleurs enseignements sur Eden – ça valait mieux pour prétendre au poste de Roi – Gabriel avait déjà entendu parler des Pirates. Ces traîtres à la couronne, ces mécréants insatisfaits du régime qui pourtant, lui avait-on enseigné, était la perfection même. Le Prince, s’il était fort docile, n’en n’était pas pour autant crédule et savait que les traitements réservés aux Humains étaient loin d’être propres. Néanmoins, Kanvael et Lilith, les deux seuls Humains qui importaient à ses yeux, n’étaient pas traités de manière ignoble – leurs familles respectives s’en étaient bien sorties et avaient trouvé bons maîtres – ce qui renforçait la neutralité affichée de Gabriel. Cependant, une mission menée de travers – l’erreur est Humaine n’est-ce pas – amena au dévoilement du travail en partenariat d’Atlantis de Runig. Et comme une mauvaise nouvelle ne vient généralement pas seule, dans un fiasco d’organisation, Kanvael fut accusé, avec tout un groupe, de la tentative de libération de quelques prisonniers… Et passa donc derrière les barreaux tout comme Runig, n’étant pas exécuté en raison de son jeune âge… limite. Ces temps furent bien troubles pour Gabriel, et la présence de Lilith avortèrent bien des décisions prises à la va vite et sans fertilité certaine. Néanmoins, pour des raisons floues, la petite fille vit sa santé irrémédiablement décliner, et son maître décida de l’achever pour éviter de perdre de l’argent. Ainsi Gabriel perdit, en une courte période, trois personnes ayant une importance capitale pour lui, pour son équilibre mental. Peut-être aurait-il pu empêcher certains évènements, peut-être que sa position aurait pu régler bien des histoires, peut-être… Mais ce qui était fait ne pouvait être défait, et le Prince devint petit à petit un être impassible, détaché et juste résigné à ses devoirs. Toute étincelle de vie s’étouffa, ne se rallumant qu’en la présence d’Aiko, et le jeune adolescent se perdit. En quête de soi, il passa de nombreuses journées à errer dans les rues d’Utopia, ouvertement, au grand désespoir de ses parents voyant s’éloigner de plus en plus le successeur qu’ils désiraient et pensaient avoir formé. Pendant des années de déambulation, Gabriel apprit à fréquenter le peuple comme il fréquentait sa propre famille : avec sympathie et détachement. Les bars devinrent ses lieux de rencontre, les fêtes ses évènements sociaux, les toits ses asiles de paix, et la couche des jeunes filles et jeunes hommes son territoire d’expertise. Contrairement aux années précédentes où tout s’était passé dans le secret, ce revirement fut brutal pour le reste de la royale famille. De longues heures furent passées en tête à tête avec ses maîtres, avec son père, à écouter les sermons, à docilement laisser couler les flots de mécontentements, et à tout remettre en cause. En ces temps troublés, le Prince trouva souvent refuge auprès de sa cadette, voire parfois de sa mère. Puis il y eut le drame. Ethan Klinregan était âgé d’une vingtaine d’années, tout comme Gabriel à l’époque. Compagnon de bistro, amant régulier, puis ami bienveillant, il était devenu l’ombre du Prince lorsque celui-ci quittait le royal Palais. Il fut donc aussi, heureusement ou malheureusement, présent lorsqu’un groupe de Nekos tenta d’assassiner Gabriel. Dans un tourbillon de détails et d’anarchie, il sauva la royale tête in extremis et la rapporta à sa grandiose demeure. Où il rencontra la Princesse. Où il rencontra le Roi. Et fut promptement condamné à la peine de mort par ledit souverain. Comme quoi, il vaut parfois mieux se mêler de ses propres fesses, et surtout pas des postérieurs royaux. Lorsque Gabriel reprit connaissance, Ethan était déjà mort depuis un bout de temps, et c’est d’Aiko qu’il apprit les derniers évènements. Bien que profondément peiné par sa perte, le Prince ne pouvait s’empêcher d’éprouver majoritairement de la lassitude et de la résignation. Rien, dans sa vie, n’allait donc marcher droit ? Etait-il condamné à voir le bonheur, à le toucher du bout des doigts, sans jamais se l’approprier ? Et il était trop tard pour reculer, trop tard pour effacer 21 années de vie, il ne pouvait plus essayer de rentrer dans le royal moule à cake de son père, ou alors il en perdrait la raison… et mieux valait un Roi mou plutôt qu’un Roi dément, non ? Si, du moins, il parvenait jusque là, la crédibilité qu’il accordait à son père s’étant quelque peu fissurée avec sa dernière mésaventure. Déterminé à n’avoir plus grand-chose à faire avec sa famille – hormis Aiko – Gabriel laissa ses efforts relationnels retomber à un niveau abyssal, et commença à entretenir une certaine méfiance à l’égard de son père – il doutait déjà de son frère. Les choses ses dégradèrent tant et si bien, qu’il devint rapidement la cible facile du mépris et de la haine lors de travers, de problèmes à chercher coupable. Si Gabriel tolérait la vie au Palais, c’était surtout pour son instruction qui continuait tout en répondant à sa curiosité naturelle, et occupait son esprit pour l’éloigner de tout le reste. Toujours attiré par les promesses de la ville, fuyant les différents familiaux, le Prince continua ses escapades dans les ruelles d’Utopia. Cependant, il faisait désormais attention aux endroits qu’il fréquentait, changeait de lieu selon un théorème mathématique, et maintenait une distance affectueuse ferme avec toute personne l’abordant. Ses compagnons de nuit étaient renouvelés au maximum et le Prince les choisissait plus en fonction de leurs critères physiques que mentaux. Ainsi naquit le personnage libertin et solitaire de Gabriel Weissburg.Emprisonné, blessé et introverti ; pantin soumis aux aléas du destin. Quand cesserez-vous de jouer avec mes cordes ? de me faire danser dans cette malsaine ronde ? de tolérer ma présence à vos pieds ? Quand couperez-vous mes chaînes, mon père ? Que je tombe ou que je m’envole ?
VOUS ♠ Prénom ou pseudo : Nat♠ Age : 19 bougies et quelques gouttes de cire♠ Serez vous actif ? Hum, 7/10 ?♠ Comment avez-vous découvert Eden ? : Via un top site (quelle originalité, je sais)♠ Comment trouvez-vous Eden pour le moment ? Bien, sympa, à peupler =)♠ Autre chose ? Hum… *connecte deux neurones* Nan ? Ah si : j’me suis permis d’ajouter des éléments au monde d’Eden (musique, bars, etc.), si ça ne correspond pas à la vision que vous en aviez, dites-le moi et je modifierai oui, la phrase qui sert à rien vu que vous l’auriez fait tout seul comme des grands, maiiiis… ♠ Le code : Spoiler: [Code Bon] by Sasha
Dernière édition par Gabriel Weissburg le Jeu 24 Juin - 10:16, édité 2 fois